Histoire et patrimoine

carte le monde des celtes

UN PEU D’HISTOIRE LOCALE

Étymologie du nom  « Péaule »

 

Il existe plusieurs théories sur l’origine réelle du nom de Péaule. Certains diront que ce nom à une origine latine « Plebs aulae » qui signifie « le peuple de la cour ». La cour alors mentionnée serait la cour du « Vieux doyenné », monument de Péaule.

D’autres lui préfèreront une origine bretonne soit Plebs, le peuble et Eol, nom d’un saint-gallois.

Enfin, une troisième hypothèse pose le fait que l’origine du mot viendrait d’un mélange entre le latin et le breton : du breton, pleu, plou , « église paroissiale »  (Plebs = Vieux LATIN ecclésiastique qui s’ applique initialement à la  « Communauté des fidèles »), et du breton, gablau, « fourche » (gabl = Vieux Breton qui veut dire fourche,enfourchure de mer). Ceci signifierait « église paroissiale de la bifurcation».

Dans tous les cas, il est admis que le nom de Péaule a évolué ainsi au fil des siècles : : Plebs Gablab, Plebe Gabela, Plebs Gavele, Plebe Gauele, Plegauele, Ploeaule (en 1454), Pléausle (en 1481), Ploeaulle (en 1427, en 1464), Peaulle (en 1477), Pliaulle (en 1536).

 

PÉAULE A TRAVERS LES SIÈCLES

Les plus anciennes traces de civilisation retrouvées sur la commune de Péaule attestent de la présence des Celtes.

Peuple Indo-européen, les Celtes ont émigré depuis l’est de l’Europe au cours du second millénaire avant notre ère. Lors de leur expansion maximale, ils occupaient toute l’Europe depuis l’Espagne jusqu’à la Turquie actuelle. Puis ils se sont retirés, autour de 200 avant notre ère, dans les territoires les plus à l’ouest : la Bretagne en France, l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Irlande et l’ouest de l’Écosse.

Dans les écrits, la présence des Venètes (peuple notamment à l’origine du nom « Vannes ») est notifiée. Il semble, qu’ensuite, ce peuple est dû faire face à la colonisation des Romains. Plusieurs découvertes témoignent de l’occupation de ces derniers à Péaule. Un camp romain , près du village du Château était relié au bourg actuel par une voie, passant à proximité de Kervidais, où ont été retrouvées des meules, et par Kermoué où les vestiges sont nombreux. Un peu au nord de cet axe, les fondations d’une construction avec hypocauste existaient au XIXème siècle. Une autre voie traversait le bourg et reliait Limerzel au château de l’Isle en Marzan.

 

Vers le VIème siècle, les bretons se seraient installés sur Péaule, en témoignent d’ailleurs, le nombre de villages de Péaule  commençant par le préfixe « ker », signifiant « le village de », « chez » (Kertreton, Kergerbé, etc. ). Les Normands, à la fin du IXème siècle et au commencement du Xème, massacrèrent ou chassèrent un grand nombre d’habitants de ces parages, en sorte que les Bretons, restés dans le pays ou revenus après la tourmente, se trouvèrent en minorité et finirent par adopter la langue française, la seule parlée aujourd’hui à Péaule.

On ne sait pas exactement à quelle date associée les débuts de l’Eglise à Péaule. Mais il a été retrouvé en 876 un acte attestant que Gablah était déjà une paroisse. Cette ancienne paroisse primitive englobait, semble-t-il, le territoire de Limerzel.

Jusqu’en 1790, elle a été le siège de l’un des neuf doyennés de l’évêché de Vannes qui regroupait quinze paroisses, puis seize avec le rattachement de Molac au XVIème siècle. Jusqu’au XVIIe siècle, au moins,elle abrite aussi une léproserie, appelée la Corderie, lieu d’habitation des lépreux, placé directement sous la dépendance de l’évêque de Vannes.

Depuis le XIIIe siècle, Péaule appartient à la seigneurie de Rochefort. Cependant, y sont enclavés plusieurs fiefs importants qui relèvent directement du duc de Bretagne, puis du roi. Péaule dépend, en 1677, du fief de René Eustache de Lys.

De 1790 à 1801, Péaule devient chef-lieu de canton avec Noyal, Marzan et Le Guerno comme dépendances. Après le débarquement manqué d’émigrés à Quiberon en juillet 1795, 22 chouans originaires de la paroisse de Péaule sont exécutés.

LE PATRIMOINE PÉAULAIS

L’église Saint-Gaudence ou Saint-Gaudens

16e siècle, 19e siècle et 20e siècles

Il existe dès 1025 une église dédiée à Saint Gaudence (évêque de Brescia) et édifiée par les seigneurs de Fescal, Kerthomas, Coëtguel. Ces derniers y avaient leur enfeu. Le chevet de l’église actuelle (édifiée au 19ème siècle) date du 16ème siècle. L’église est reconstruite au 19ème siècle. Le clocher, détruit par une tempête en 1900, est reconstruit en 1911. Le tabernacle du maître-autel, actuellement situé dans les fonts baptismaux, est dominé par une représentation en bois de saint Gaudence.

 

La chapelle Saint-Cornély (1872)

 

Cette chapelle fut réédifiée par l’abbé Briand, doyen de la paroisse. Pour sa reconstruction, on a utilisé des pierres de l’ancienne chapelle, dédiée à Saint Yves et située au village de Keruel.

 

La chapelle Saint-André (19e siècle)

Reconstruite au début du 19e près du pont de l’Etier. Elle a été construite avec les pierres de l’ancienne chapelle située au Pont de l’Etier.

 

La chapelle Saint-Michel (1860)

Édifiée à la place d’une chapelle primitive dédiée à Saint-Michel. Au début du 20e siècle, elle était encore appelée chapelle de la Congrégation.

 

L’ancienne chapelle Saint-Jean-Baptiste (15e siècle)

Édifiée au 15e siècle sur l’emplacement d’un ancien établissement de Templiers.
Il s’agissait d’un édifice rectangulaire à fenêtre à meneaux rayonnants.
Délaissé au 19ee siècle et aujourd’hui en ruines.

 

 

La croix de Bellon (16e siècle)

Sur l’un des côtés est gravé un écusson. La croix porte aussi une inscription « A mes affaires, Dieu y soit » et une date (1542).

 

La croix dite du « Temple »

Située au lieu-dit Le Temple. Elle semble dater de l’époque des Templiers. A proximité sont situées deux dalles funéraires.

Le calvaire (20e siècle)

Situé au carrefour des routes de Marzan et Villeneuve.

Situé au carrefour des routes de Marzan et Villeneuve.

 

Le château de Fescal (1760)

Siège d’une ancienne seigneurie ayant appartenu, semble-t-il, à la famille Fescal au 15e siècle (Eon de Fesqual en 1427 et Pierre de Fescal en 1481). Propriété successive des familles Couetdro ou Coëtdro, Bézi ou Bézy, Bégasson, Saint-martin, Champion de Cicé (au 18e siècle), Bellefontaine et Plessis de Grenédan (au 19e siècle). Il héberge un orphelinat fondé par l’abbé Bertho de 1939 à 1955.

 

Le vieux Doyenné (15e siècle)

Cet édifice sert de presbytère jusqu’en 1912. La maison d’habitation, à portes et fenêtres décorées dans le goût de la Renaissance italienne, a été exécutée par ordre et sous la direction de Jean Danielo, archidiacre de Vannes, recteur et doyen de Péaule en 1534, qui fait remanier l’ancien manoir du 15ème siècle, dont il conserve l’escalier en vis. Le porche est orné de deux médaillons. La tourelle, située à l’un des angles intérieurs, est datée du 16ème siècle. Le colombier, comprenant 991 niches, date des 16-17ème siècles. On y voit aussi une fontaine.

 Le manoir de la Salle (15e siècle)

Siège et berceau de la famille Bois-de-la-Salle. Propriété de Raoullet Bois de la Salle en 1464 et en 1481. Il devient ensuite la propriété de la famille Sorel et du Vicomte Guy de Mentque.

 

Le manoir de Coëtguel ou Coesquel (15-18e siècles)

Propriété d’Olivier de Saint-Guedas en 1427 et de Jehan de Coetquel en 1464 et 1481. Siège de l’ancienne seigneurie de Coasquel ou Coesquel ayant appartenu à Jeanne de Coesquel, veuve de Jean, bâtard de Rieux (en 1500), puis des familles Rogon et Fabre. On y trouve une chapelle privée. A l’entrée de la chapelle figure un blason avec les armes d’Anne de Bretagne. Le lieu porte maintenant le nom de Couéguel ou Couéguello.

 

Le manoir de Bellon (16-17e siècle)

Propriété de la famille Commelin (au 16e siècle).

 

La fontaine Saint-André

Elle a été restaurée récemment. Elle est dédiée à Sainte-Barbe.

 

 

Et aussi :

La tombe de Carapibo (18e), la maison de Fescalgoff (18-19e), la maison de kerruhaud (1623), les moulins à eaux de Coëtguel (route de Limerzel), de Tilhouet, de Lescuit, le moulin à vent de Poulhos, le camp roman de situé au village du Château, le four à pain de Bellon (1902), la forge de Poulho…

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